Propulsé par les acteurs culturels d’Alès Agglomération

« Les Atypiques », un festival pas comme les autres

Le 13 novembre 2024
par Christine Zanella-Savy
Jusqu’au 6 décembre, ce festival bien nommé donne à voir des pièces de théâtre contemporaines et originales, comme « Du bonheur de donner » avec Ariane Ascaride, dans de petites salles à Alès et sur l’Agglo.
@Karine Letellier
@Karine Letellier

Créé en 1998 par les Amis du Théâtre Populaire (ATP), le festival « Les Atypiques, qui a fait suite au Festival du Jeune Théâtre, a pour vocation d’aller au plus près des spectateurs, en jouant du théâtre contemporain dans des lieux fréquentés par des gens qui, d’habitude, ne vont pas au théâtre  : des salles communales, des cafés, des brasseries, la Bourse du travail, etc.
« On veut mettre en avant un théâtre de sens, c’est-à-dire un théâtre qui ne parle pas pour ne rien dire, pose Michel Boissier, secrétaire général des ATP. Un théâtre à l’écoute des bruits du monde, qui parle aux gens de leur vie d’aujourd’hui, dans des formes d’aujourd’hui ».

L’essentiel du théâtre

En général, il s’agit de pièces sans grand décor, qui reviennent à l’essentiel du théâtre : la parole et le jeu de l’acteur. « C’est un peu le théâtre élisabéthain, où le message véhiculé prend toute sa place. Par exemple, l’an dernier, deux clowns nous ont joué le Richard III de Shakespeare, une pièce qui nécessite normalement beaucoup de décors et de personnages ! Et c’était formidable, totalement dans le symbolique… »
Ces « petites scènes » insolites, au plus près du public, rassemblaient à l’origine entre 30 et 50 personnes par représentation : elles attirent aujourd’hui 80, voire 100 personnes à chacune des huit soirées à l’affiche. « Le concept de départ est victime de son succès : on joue souvent complet » reconnaît Michel Boissier. Ça prouve que les gens apprécient ce théâtre populaire de bonne tenue, participatif et convivial. Il faut dire aussi que la programmation est cousue main…

8 pièces choisies sur 100 sélectionnées

Pour préparer le programme annuel des Atypiques, les douze membres de l’équipe vont en effet voir une centaine de spectacles de jeunes créateurs dans la région Occitanie. Au final, ils en choisissent huit ou neuf pour le festival grand-alésien du mois de novembre. « Donc, forcément, la sélection est féroce ». Et le résultat s’avère très qualitatif : « Nous présentons au public la crème de la crème des créations théâtrales récentes » affirme Michel Boissier.
C’est tellement vrai que le festival a permis de mettre le pied à l’étrier de futurs grands noms du théâtre, comme Olivier Py et Stéphane Braunschweig, qui ont été lancés à Alès.
Si vous ne connaissez pas les Atypiques, c’est donc le moment d’aller y faire un tour. D’autant que, autre originalité de ce festival, vous pourrez échanger avec les comédiens et les organisateurs après le spectacle. « On offre le verre de l’amitié et on fait un “bord de scène”. Ce n’est pas très courant et c’est très stimulant ! ».

Partagez cet article